Les statistiques mensuelles communiquées par l’Assurance maladie soulignent une poursuite du rattrapage des remboursements de soins du régime général sur les douze derniers mois, après une année 2020 exceptionnelle en tous points.
Après la chute des dépenses de santé suite au premier confinement consécutif à la pandémie de Covid-19, ces remboursements s’accélèrent depuis lors.
Les remboursements de soins du régime général d’assurance maladie progressent ainsi de 14,8% sur les cinq premiers mois de l’année 2021 par rapport à la même période en 2020, selon l’Assurance maladie. Sur les douze derniers mois, cette progression est de 12,9%.
Les progressions de dépenses relatives aux soins de ville et aux établissements sanitaires, les deux principaux postes de dépenses (171 des 198 milliards d’euros dépensés ces douze derniers mois) sont similaires, respectivement de 12,3% et 12,9%. Dans le détail, cette croissance est encore plus forte pour les dépenses de dentistes (+26,7%), de masseurs-kinésithérapeutes (+16,1%) et surtout celles relatives aux laboratoires de biologie médicale (+113,9%).
6,8% de progression des dépenses… sur deux ans
Ces spécificités se retrouvent de manière équivalente en comparant les cinq premiers mois de 2020 et 2021, mais de manière accentuée : +46,8% pour les masseurs-kinésithérapeutes, +63,2% pour les dentistes et +156,2% pour les laboratoires – à noter aussi la croissance de 28% des dépenses concernant les médecins spécialistes.
Petite particularité déjà relevée le mois dernier : la progression des indemnités journalières s’est arrêtée (« seulement » +0,3% sur les douze derniers mois). Ce poste de dépenses est même en baisse en comparant les périodes janvier-mai de 2020 et 2021 (-14,5%).
Par ailleurs, l’Assurance maladie s’essaie à un exercice de perspective en comparant non seulement 2020 et 2021 comme d’habitude, mais aussi 2019 et 2021. La progression des dépenses sur les périodes janvier-mai serait ainsi de 6,8% sur deux ans.
À noter que l’ensemble de ces statistiques n’inclut ni les rémunérations forfaitaires des médecins, ni le dispositif d’indemnisation perte d’activité (DIPA), ni le coût de la campagne de vaccination en ville.
Source: l’argus de l’assurance
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